Nous avons beau être geek, entre les logiciels de reconnaissance faciale et milliers de caméras de surveillance qui épient nos moindres faits et gestes, il est facile de tomber dans la paranoïa. C’est d’ailleurs d’autant plus valable lorsque l’on est fan de technologie justement.
Certes efficaces en cas de vandalisme ou de vol à l’arrachée, les caméras de surveillance sont comme des yeux inquisiteurs qui vont vous observer chaque minute et porter atteinte à votre liberté et à votre vie privée. En effet, les caméras de surveillance vous observent dès que vous posez les pieds dans le hall de votre immeuble, dans les rues qui mènent aux stations de métro, dans tous les transports en commun et même jusque dans les locaux de votre entreprise.
Dans certains cas, des gestes jugés suspects vont aboutir à des arrestations, notamment si vous vous trouvez devant un distributeur automatique pour retirer de l’argent… Et si pour une fois vous changiez de camp et investissez dans des astuces efficaces pour résister à Big Brother ?
Des lunettes d’invisibilité pour neutraliser les caméras de surveillance
Encore au stade du prototype, les lunettes d’invisibilité créées par deux professeurs japonais neutralisent les caméras de surveillance. Cela est possible grâce à la présence de petites ampoules qui émettent un rayonnement comparable à l’infrarouge.
Si elles sont bien loin de la cape d’invisibilité d’Harry Potter, ces lunettes seraient efficaces pour aider les personnes qui veulent rester dans l’anonymat. Les experts japonais seraient également en train d’élaborer de nouvelles versions de lunettes d’invisibilité réalisées avec un matériau capable d’absorber ou réfléchir des longueurs d’onde.
Ici, les principales cibles demeurent les fameux Google Glass, ces lunettes tellement perfectionnées qui deviennent de véritables espions hi Tech portatifs.
Changer de visage
Depuis toujours, le masque a permis de garder le secret sur l’identité de la personne qui la porte. Mais les choses ont évolué avec l’imprimante 3D. Désormais, il existe des sites qui vous proposent de créer un masque qui imite à la perfection un visage humain.
Grâce à l’invention d’un collectif d’artistes de Chicago, vous pourrez imprimer et porter ce visage dans la rue sans qu’il vous soit demandé d’enlever votre masque. Et si vous avez peu de moyens, vous pouvez toujours faire une impression sur papier, il faudra seulement éviter de faire peur aux enfants qui n’aimeront sans doute pas la mauvaise blague.
Cependant, ce masque va vous aider à protéger votre identité tout en engendrant un bug sur les systèmes de reconnaissance et de pistage qui servent à identifier certaines personnes. Reste seulement à espérer que le masque ne sera pas utilisé pour un crime prémédité et que le vol d’identité ne soit pas évoqué.
Faire dans le camouflage facial
Actuellement, les logiciels de reconnaissance faciale se basent uniquement sur certains points du visage. Par exemple, si vous voulez brouiller le taguage de Facebook, il vous suffit d’incliner la tête de 15 degrés sur le côté. Et si vous ne pouvez pas garder cette position lorsque vous serez dans les rues, il est toujours possible de devenir un adepte du camouflage urbain.
Créé par Adam Harvey, le projet CV Dazzle s’inspire de camouflage des militaires avec des modèles de coiffure et de maquillage qui vont servir à embrouiller les algorithmes. Entre les pixels sur la joue, les coupes qui rappellent vaguement les barreaux de prison et les contrastes entre les couleurs noir/blanc, vous disposez de plusieurs choix pour narguer les systèmes de télésurveillance.
À vous donc de créer un look improbable de type néo-émo-cyber-WTF pour détourner les caméras de vidéosurveillance et autres systèmes de reconnaissance faciale.
Des T-shirts aux multiples visages
Toujours pour déjouer le processus de reconnaissance automatique de Facebook, la designer Simone C. Niquille a créé des T-shirts avec des visages déformés.
Même s’ils vous feront un look d’enfer et qu’ils vous aideront à cacher votre identité, ces T-shirts seraient difficiles à porter et vous donneraient surtout des airs de tueur en série qui a choisi de créer un vêtement avec les visages de toutes ses victimes.
Sauf peut-être si vous optez pour le visage d’une célébrité comme Michael Jackson.
Des cagoules et des capuches
Avec la cagoule pixel, vous intégrez parfaitement la lutte contre cette société de surveillance, même si au premier abord, la cagoule ne serait efficace que si vous aimiez ressembler à un Pokémon.
Toujours dans la série des inventions à la fois ni discrètes ni pratiques, vous avez « Stealth », la capuche anti-drones qui est peut-être efficace dans les zones de combats, mais qui serait totalement déplacé dans un lieu public, au risque de se faire arrêter.
Sauf si vous optez pour les autres versions sous forme de casquette ou de burqa toujours réalisées avec un tissu qui va bloquer l’émission de chaleur venant de votre corps et qui vous rendra invisible en présence de caméra thermique.
Des astuces de pro pour échapper aux drones
Pour aller plus loin, vous pouvez faire des recherches sur internet et vous inspirer des astuces des terroristes pour fuir les drones. Dans un document appartenant à Al-Qaida récupéré par des journalistes au Mali, il existe bien des techniques qui permettent de déjouer la surveillance des drones.
Parmi les 22 astuces de la liste, vous avez entre autres l’utilisation du logiciel russe « Sky Grabber » pour connaitre à l’avance la mission des drones, les matériels de brouillage radio pour désorienter les drones, les bouts de verre placés sur le toit d’un immeuble ou d’une voiture pour réfléchir la lumière et aveugler le drone, abattre les drones de reconnaissance grâce à des snipers…
Capuche antidrone stealth
Soit autant d’idées plus poussées les unes les autres pour lutter contre cette utilisation massive de caméra de surveillance comme celle ci dans les rues, les espaces publics, les commerces et les entreprises. Si l’on se fiait aux statistiques, sachez que la France utilise pas moins de 897 750 caméras autorisées depuis 1995 dont 70 003 sont installées sur la voie publique et 827 749 sont visibles pour les lieux ouverts au public.
Et si a elle a été mise en place pour contrôler ces dispositifs dans leur ensemble, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a reçu plus de 360 plaintes reliées à la vidéoprotection et la vidéosurveillance en 2011. En contrepartie, la CNIL met régulièrement en place des contrôles de ces dispositifs de vidéoprotection.